Troubles de la prostate. Il n’est jamais trop tard pour bien agir
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et l’adénome sont deux termes médicaux servant à désigner une même affection qui se caractérise par une augmentation du volume de la glande prostatique. Très fréquent à partir de 50 ans, elle résulte d’un processus naturel lié au vieillissement. Décryptage d’un syndrome pouvant s’avérer handicapant mais qui bénéficie d’avancées réelles.
Qu’est-ce que l’hypertrophie de la prostate ?
C ’est la position anatomique de la prostate, à proximité de l’appareil urinaire, qui est en cause. L’accroissement volumique de la glande prostatique lié à l’âge est un problème fréquent et bénin. Ce sont en fait les structures glandulaires constituant la prostate qui grossissent, particulièrement dans la partie entourant l’urètre. Une prostate hypertrophiée est moins souple et peut générer des troubles urinaires, celle-ci exerçant une pression sur la vessie et l’urètre.
Traitements de l’HBP, ce que vous devez savoir
Outre l’opération chirurgicale qui se justifie en cas d’échec des traitements, il existe 3 classes de traitements pour lutter contre l’HBP. Chacune possède une efficacité comparable malgré des mécanismes d’action différents. Il faut parfois changer de traitement ou associer 2 classes différentes avant de trouver celui qui convient :
- les alpha-bloquants qui favorisent le relâchement du col de la vessie avec des risques de troubles de l’éjaculation et d’hypotension
- les inhibiteurs de la 5-alpha réductase qui diminuent le volume prostatique avec des risques sur l’érection et la libido et une modification du PSA
- les compléments de phytothérapie, qui agissent comme décongestionnant pelvien, sans effets secondaires. Nous avons développé nos propres formules «mix» rassemblant des extraits de plantes dont l’efficacité contre l’HBP a été scientifiquement prouvée.
Si vous ressentez des symptômes qui vous gênent au quotidien, une opération chirurgicale peut être proposée pour diminuer le volume de la prostate. Mais avant d’en arriver là, il existe des alternatives efficaces.
Des signes évolutifs identifiés
D’abord, l’HBP est microscopique puis, avec les années, elle s’accentue et devient macroscopique. Elle entraîne alors des troubles urinaires en obstruant le canal d’excrétion de l’urine, l’urètre. Une fois constitué, l’adénome de la prostate se présente sous la forme d’une tumeur non cancéreuse.
Il n’existe pas de relation directe entre le volume de la prostate et l’intensité des troubles ressentis. Une prostate peut être volumineuse et ne pas entraîner de troubles urinaires et vice et versa.
Ces symptômes qu’il ne faut pas négliger
- Impériosité (envies pressantes d’uriner), parfois accompagnée de fuites.
- Augmentation de fréquence des mictions et/ ou apparition de mictions nocturnes (ou augmentation de leur fréquence).
- Nécessité “de pousser” pour uriner, avec faiblesse du jet et miction qui “n’en finit pas”, suivie de “gouttes retardataires”.
Quelles diagnostic médical ?
En cas de doute, il est nécessaire de réaliser un toucher rectal afin d’apprécier la prostate (taille, consistance, régularité). Un dosage de la créatininémie est éventuellement demandé pour connaître la fonction rénale ainsi qu’une débitmétrie pour apprécier la qualité du jet urinaire. De plus, une échographie de la vessie et des reins et une échographie de la prostate peuvent être prescrites.
Hypertrophie et cancer de la prostate : quelle différence ?
Contrairement aux idées reçues, une HBP ne représente pas un facteur de risque supplémentaire de développer un cancer. Cela ne signifie pas pour autant que les deux pathologies ne peuvent pas survenir en même temps. Mais, elles seront totalement dissociées.
Un cancer de la prostate résulte d’une division et d’une multiplication anarchique des cellules de la prostate. Peu à peu, elles vont se transformer en cellules cancéreuses. Les premiers symptômes de l’hypertrophie et du cancer de la prostate peuvent être assez similaires, la tumeur cancéreuse obstruant elle aussi le canal urinaire.
Prostate et sexualité
Une majorité d’hommes pense que l’opération de cette glande «mystérieuse» est synonyme de perte de virilité d’où le retard, voire le refus, de certains hommes de consulter. La crainte grandissante du cancer de la prostate ne fait qu’aggraver cette réputation, sans oublier, les traitements médicamenteux qui ont bien souvent mauvaise presse.
Pourtant, les liens entre troubles sexuels et maladies de la prostate restent encore mal connus. Il ne faut pas oublier que l’âge, tout simplement, agit sur les capacités érectiles, l’éjaculation et la libido.